La réunion organisée par la mairie de Bordeaux mardi 17 mai, risque d’être mouvementée. En effet, l’annonce de l’ouverture d’une « bagagerie » pour 150 SDF passait déjà très mal chez les commerçants et habitants du quartier Saint Pierre, mais l’arrivée d’un centre de soins pour toxicomanes (avec distribution de seringues !) fait monter la pression dans le quartier.
Pour beaucoup de riverains, « c’est la goûte d’eau qui va faire déborder le vase ». « Ces deux projets risquent de nuire à l’image d’un quartier qui subit déjà de trop nombreux troubles », nous confiait hier un commerçant du Cours Victor Hugo.
La mairie de Bordeaux compte installer rue Ausone, un lieu d’hébergement pour les sans domicile fixe, comme il en existe dans un certain nombre de grandes villes françaises. Devant la levée de bouclier d’un grand nombre de bordelais excédés par le manque de concertation, c’est finalement un projet d’une cinquantaine de place qui va être mis en place.
Mais la décision qui risque de faire couler beaucoup d’encre, est l’ouverture d’un centre pour toxicomane, d’une surface de 500 m2, situé rue Saint-James. Pour Jean-Louis David, maire adjoint du quartier, cette installation est « indépendante de la volonté de la mairie », puisque l’accord a été signé entre le propriétaire des murs, Norbert Fradin et l’association la Case (Centre d’accueil de santé et d’échange) dirigée par Véronique Latour.
Pourtant, les commerçants ne l’entendent pas de cette oreille. Pour Christian Baulme, président de l’Association des commerçants du cours Victor-Hugo et directeur de Brico Relais, « le cours est déjà plombé par le problème de la drogue. Installer une association qui soigne les drogués dans un haut lieu du tourisme de Bordeaux, sous la Grosse Cloche, ce n’est pas l’endroit ! ». Pour Serge Salonova, président de l’Association des commerçants village Saint-James, « La cohabitation est impossible. On a déjà deux associations qui prennent en charge les drogués dans le secteur, l’une rue Sainte-Colombe et l’autre cours Alsace-Lorraine. Cela devient une concentration ».
En attendant la « concertation » avec la mairie de Bordeaux, les commerçants ont lancé une pétition et appellent les bordelais à y apposer leur signature.
Je pense que tous les vices doivent être controler: toxico, prostitutions…des maisons doivent être créer. Il faut une politique hygiéniste.