La possibilité d’expérimenter les péages urbains a été introduite dans la loi Grenelle II l’année dernière. Selon les rumeurs qui circulent depuis quelques jours, il semblerait que la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux présidée par le socialiste Vincent Feltesse) soit en train d’étudier un tel projet.
Le péage urbain est un système destiné à limiter la pollution et la congestion automobile de grandes agglomérations en rendant payant l’accès automobile au centre ville et en incitant les habitants de banlieue qui s’y rendent à emprunter les transports en commun. A l’époque du Grenelle, devant les levées de bouclier, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Chantal Jouanno avait plaidé « Ce n’est pas un sujet tabou, il ne faut pas avoir de position idéologique », le sénateur UMP Louis Nègre, qui avait porté le projet au Sénat ,rajoutant « Le mot péage est un mot qui peut faire peur, provoquant des réactions de rejet compréhensibles. Moi, il a fallu que je fasse un tour d’Europe des systèmes pour avoir une opinion forte ».
Pour de nombreux automobilistes, cette mesure serait « profondément injuste ». Selon Marie (qui se rend tous les jours au centre-ville de Bordeaux pour son travail), « cette mesure va une fois de plus toucher les gens modeste qui ont déjà beaucoup de mal à boucler leurs fins de mois ». Etonné, Laurent (qui vit dans le Médoc) estime que la mesure serait très impopulaire, « surtout de la part d’un exécutif de gauche ».
Le péage arrange triplement les bobos de centre-ville : ils sont moins dérangés par les voitures des autres, trouveront plus de place pour les leurs, et alimenteront les caisses en faisant les poches des pauvres cons obligés de se loger au loin parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer le centre-ville.
Un hold up, mais bio!