La grande salle de l’Athénée municipal était pleine à craquer hier soir pour accueillir l’écrivain Jean Sévillia à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage « Historiquement incorrect ».

Après un mot d’introduction de Bernard Pascaud, Jean Sévillia a brièvement retracé les évènements qui ont bouleversé la France tout au long du 20^ème siècle (fin d’une société paysanne, arrivée massive d’immigrés, déchristianisation, présence de l’islam..). Pour le journaliste du Figaro, ces bouleversements ont été accompagnés et accélérés par l’idéologie dominante.

Cette génération actuellement au pouvoir, issue de mai 68, a opéré une « rupture de filiation ». Résultat : une profonde crise d’identité affecte un pays en proie à des difficultés sans cesse grandissantes.

Jean Sévillia bouscule les idées reçues, balaye les clichés et tente de restaurer la vérité historique. Il met en exergue les trois « péchés majeurs » de l’historien : l’anachronisme (jugeant le passé selon les critères d’aujourd’hui en oubliant l’évolution des mentalités), le manichéisme (opposant un « bien » officiel à un « mal » caricaturé), et l’esprit réducteur (qui déforme la réalité). Selon l’auteur de « Terrorisme intellectuel » et d’ « Historiquement correct », les préjugés idéologiques, les tabous du moment et les intérêts partisans interfèrent dans le débat et faussent la vérité historique.

Malgré la crise qui secoue notre société, l’écrivain souligne cependant de nombreux signes annonciateurs « d’un réveil de la Nation », parmi lesquels le retour du religieux (renouveau des vocations, développement des congrégations…). Les nombreux jeunes présents hier soir semblaient confirmer cette intuition.