Si pour le président de la République, qui inaugurait hier la Cité nationale de l’immigration, celle-ci est « une chance pour la France », les inspecteurs locaux de la CAF (caisse d’allocations familiales) ont sûrement un avis bien différent.
Trois Algériens et un Irakien étaient jugés hier par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d’une vaste escroquerie qui porte sur près de 150 000 euros.
Selon le journal Sud-Ouest, « deux bailleurs domiciliés à la même et fictive adresse à Talence percevaient des allocations logement au tiers payant pour… seize allocataires inexistants. Fouillant dans les dossiers constitués par ces deux bailleurs, les enquêteurs sont allés de surprise en surprise. Fausses cartes nationales d’identité y compris italiennes, alias, justificatifs (quittances, fiches de paie, factures) falsifiés… 70 dossiers d’Aide personnalisée au logement (APL) ont ainsi été montés rien qu’en Gironde ».
Le procureur a requis quatre ans de prison ferme contre Azédine Sahir, Yazid Hini et Ihab Alkaddouri. Ils écoperont également d’un mandat d’arrêt et d’une interdiction définitive du territoire français, ainsi que l’obligation de rembourser les sommes indûment perçues.
Selon le vice-procureur, Jean-Louis Rey ces hommes « renforcent la méfiance à l’égard d’autrui, mordent la main qui les nourrit et donnent une mauvaise image de l’immigré ».
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