Depuis la loi Faure en 1968, les étudiants votent pour la participation de leurs représentants aux instances de décision des universités. Aux élections de mars 1969, la participation est très importante, puisqu’elle atteint 66 % en médecine, 60% en droit et sciences économiques, et même 46% en sciences et 42% en lettres.
Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts, et les taux de participation sont en chute libre. En cause, la désaffection générale pour la politique, en particulier chez les jeunes, mais aussi l’inutilité de ces échéances.
Les récentes élections au sein de l’université de Bordeaux confirment ce mouvement. Pour la Faculté de droit et science-politique, la participation n’est que de 9,5%, quant au pôle Economie, celle-ci n’atteint que 7,8%.
Concernant les résultats en droit, la liste apolitique « Inter’assos » arrive en tête (4 sièges), suivie par l’Unef (gauche), l’Uni (droite) et « l’Organisation Socio-Culturelle de Bordeaux IV » (ultra-gauche) avec 2 sièges chacun.
A noter que l’Organisation socio-culturelle de l’Université Bordeaux IV (dont fait partie Rachel Ouhayoun) a obtenu de l’Université qu’elle débaptise l’amphithéâtre Roger Bonnard, alors qu’elle ne représente que 2,1% des étudiants (voir l’article que nous avions consacré).
En 1969 on votait pour la participation des étudiants aux instances de décisions de l’université, aujourd’hui on vote pour changer le nom des amphis de “fascisants” que de chemin parcouru ! On arrête pas le progrès…
Qui s’étonne du pourcentage de participation à ces élections après ce constat ?