Dans un article publié sur son blog, le député-maire de Bègles appelle à combattre les « membres d’un courant politique précis qu’il faut appeler par son nom : l’islamo-fascisme ». Ce dernier reconnait que la gauche a « trop longtemps refusé de nommer ce courant au prétexte de la remise en cause générale de l’islam ».

« L’islamo-fascisme est la résultante du chaos géopolitique, engendré par la fin du bloc soviétique et la victoire de la mondialisation capitaliste. Cette dernière a conduit à des crises récurrentes, à un état de guerre permanent et à l’effacement progressif des Etats-nations sans légitimité face au déferlement de la déréglementation. La décomposition du nationalisme arabe, déjà fragilisé par des régimes corrompus et dictatoriaux, en a été accélérée ».

Pour l’ancien candidat à la présidentielle, un des terreaux de cette idéologie est « l’existence d’une jeunesse déboussolée en Europe ». « La délinquance et l’emprisonnement, l’islamisation rapide à partir de gourous ou d’Internet, le voyage initiatique à l’étranger, caractérisent le parcours des jeunes djihadistes ».

Si Noël Mamère reconnait ce que beaucoup veulent nier depuis plusieurs jours (courant issu de l’islam et jeunes de l’immigration), ses solutions paraissent inadaptées au vu de la gravité de la crise. Réinjecter de l’argent dans les banlieues et porter l’accusation sur Houellebecq, Zemmour et Le Pen, n’enlèveront, à coup sûr, rien au terreau de « l’islamo-fascisme ».

Paradoxalement, c’est pourtant le même Noël Mamère qui quelques mois auparavant, prenait la défense des revendications d’islamistes radicaux (affaire du voile intégral à Trappes) !