Les syndicalistes de TBM, le réseau de transport public de Bordeaux Métropole opéré par Keolis réclament 500 euros de prime pour transporter les usagers pendant l’Euro de football. S’ils n’obtiennent pas satisfaction, la circulation de trams et bus risque d’être fortement perturbée pendant toute la durée de la compétition.

Le mouvement, qui n’a pas de lien direct avec la contestation contre la loi travail, a été lancé au sein de Keolis Bordeaux Métropole, à l’appel des syndicats FO, CGT, CFDT et CFTC, qui revendiquaient vendredi matin 70 % de grévistes. La direction a fait état de 50 % du personnel en grève. Le préavis de grève court du 10 juin au 10 juillet, soit toute la durée de la compétition, ont précisé les syndicats.

« Après plus de 5 heures de réunion (jeudi), entre la direction de Keolis Bordeaux Métropole et les quatre organisations syndicales (FO, CGT, CFDT et CFTC) des avancées significatives ont été apportées, notamment sur les conditions de travail, cependant aucun accord n’a pu être trouvé à l’heure actuelle », fait savoir la direction dans un communiqué.

« La prime, c’est lié à tous les événements de 2016 : l’Euro, les extensions des lignes de tramway, les travaux de la ligne D, la fermeture annoncée d’un dépôt en octobre et les pannes à répétition sur le réseau des bus », a indiqué à l’AFP, Jean-Jacques Doucereux (photo), secrétaire général Force ouvrière, et représentant de l’intersyndicale depuis de nombreuses années.

“Verser une prime pour simplement faire son travail, je ne comprends pas“, a commenté Hervé Lefèvre, directeur général de Keolis, résumant le sentiment de nombreux bordelais très agacés par ces grèves à répétition. En cas de refus des syndicats de reprendre le travail, le préfet pourrait user de son pouvoir de réquisition.