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Le bordelais Gilles Bertin se rend après 28 ans de cavale

Après 28 ans de cavale en Espagne et Au Portugal, Gilles Bertin, le dernier braqueur de la Brinks à Toulouse, et bassiste du groupe punk bordelais  « Camera Silens », s’est rendu à la police.

Comme le raconte le journal La Dépêche du Midi, « le 27 avril 1988, une quinzaine de personnes armées braquent le dépôt toulousain de la Brink’s. L’équipe repart avec un butin de 11,7 millions de francs. L’opération, minutieusement préparée pendant des mois, a duré une dizaine d’heures. Avant de passer à l’action, deux des malfaiteurs, déguisés en gendarmes, enlèvent à son domicile un employé de la Brink’s qui est en possession des plans et des codes du dépôt. Ils neutralisent aussi en douceur les convoyeurs chargés des premières tournées du matin.

Une fois leur forfait commis, les braqueurs donnent un coup de fil à La Dépêche du Midi pour informer le journal du « gros coup » qu’ils viennent de réaliser ».

Plusieurs mois après ce spectaculaire braquage qui a fait les choux gras de toute la presse française, une dizaine de militants d’extrême-gauche et de toxicomanes, sont interpellés à Toulouse, à Bordeaux et en Espagne. Le seul à passer entre les mailles du filet est Gilles Bertin, le chanteur et bassiste du groupe bordelais punk Camera Silens. Ce groupe a été monté au début des années 1980 par des lycéens de Camille Jullian. Son positionnement à l’extrême-gauche est clair : son nom “Camera Silens” est une référence aux cellules d’isolement utilisées pour l’incarcération des terroristes de la Fraction Armée Rouge !

gilles-bertinAprès son braquage, Gilles Bertin (photo) s’est réfugié en Espagne, puis au Portugal, où il vit sous de fausses identités. Avec sa part du butin, il ouvre un magasin de disques à Lisbonne.

Selon l’avocat, le butin, dont une infime partie a été retrouvée, avait été partagé entre tous « dans une ambiance libertaire » !

Le 18 novembre, le procureur de la République a requis son placement en détention en attendant un nouveau procès, sans doute pas avant un an, mais la juge des libertés a décidé de le laisser libre sous contrôle judiciaire, ont précisé l’avocat et le parquet.

Parmi les sept auteurs directs du vol à main armée, quatre sont décédés du sida et deux ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, en décembre 2004 aux Assises de Haute-Garonne. Seul Gilles Bertin, en fuite, avait écopé par défaut de dix ans d’emprisonnement avec mandat d’arrêt.

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