Le dépôt des parrainages ce weekend vient clore le suspense autour du nombre de candidats qualifiés pour la primaire à droite. Ils seront finalement huit candidats sur la ligne de départ.
Pour le maire de Bordeaux, tout dépendra de la participation. Si celle-ci est très large, avec une mobilisation en sa faveur d’électeurs de gauche ou de centristes, il remportera la primaire. Au contraire, si seuls les sympathisants de l’UMP se déplacent, c’est Nicolas Sarkozy qui devrait rafler la mise.
Voici le portrait des différents prétendants. Vous pouvez donner votre avis dans le sondage ci-contre (colonne du milieu).
Nicolas Sarkozy : L’ancien président de la République veut clairement prendre sa revanche sur 2012. Les grandes lignes de son projet s’axeront autour de cinq grands points: la vérité, l’identité, la compétitivité, l’autorité et la liberté. Son point faible sera paradoxalement son expérience. En effet, beaucoup des promesses qu’il formulera ont déjà été faites en 2007, mais celui-ci ne les a jamais mis en œuvre. Sur l’identité, point central de ce début de campagne, Nicolas Sarzozy a toujours eu des positions très ambivalentes, comme en 2009 où il appelait au métissage obligatoire « L’objectif, c’est relever le défi du métissage. Ce n’est pas un choix, c’est une obligation. On ne peut pas faire autrement. Au risque de nous trouver confrontés à des problèmes considérables. Nous devons changer (…) Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore ». Ses démêlés judiciaires ne devraient cependant pas assombrir sa campagne.
Bruno Le Maire : Plus jeune candidat en lice à 46 ans, cet énarque veut incarner le renouveau des élites politiques, tout en restant sur la même ligne que ses ainés. Lors du vote de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, il s’était abstenu. En décembre 2014, celui-ci, interrogé par l’association « les amis du Crif », déclarait : « Je me battrai contre ceux de ma famille politique qui disent que la question identitaire est prioritaire ». Les sondages font de lui le troisième homme de cette primaire, mais loin derrière les deux favoris.
François Fillon : Premier ministre de Nicolas Sarkozy, celui-ci reste très affecté par son échec interne face à Jean-François Copé. Il veut se présenter comme le candidat de la «vraie» rupture en prescrivant, pour la France, une cure libérale : baisse de 110 milliards d’euros dans les dépenses publiques, retraite à 65 ans, fusion des retraites du public et du privé, retour aux 39 heures… Dans le dernier sondage TNS Sofres, François Fillon n’est crédité que de 9 % d’intentions de vote.
Nathalie Kosciusko-Morizet : Arrière-petite-fille d’un des membres fondateurs du Parti communiste français, NKM ne doit sa présence à cette compétition qu’au fait d’être une femme. L’ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012 défend des positions iconoclastes au sein de son camp, et ne dépasse pas les 5% dans les sondages. Après avoir refusé de participer à la « manif pour tous », elle s’abstient lors du vote du texte de loi à l’Assemblée nationale. Adversaire résolue du Front national, elle s’est notamment opposée au «ni-ni» adopté à l’entre-deux tours des régionales et a cherché à prendre la tête de la fronde contre la déchéance de nationalité.
Jean-François Copé : Ambitieux assumé, ce descendant de juifs roumains a présidé le groupe UMP à l’Assemblée avant que Nicolas Sarkozy ne l’adoube à la tête du mouvement en 2010. Mêlé à la ténébreuse affaire Bygmalion à partir de 2014, le député-maire de Meaux a réussi à éviter une mise en examen. Il défend le concept de «droite décomplexée», à la fois dure au plan sécuritaire et moral, et économiquement libérale. Fustigeant avant tout la crise du «résultat», Jean-François Copé vise particulièrement le bilan de Nicolas Sarközy durant cette campagne.
Hervé Mariton : Candidat en 2014 à la présidence de l’UMP, le maire de Crest obtient 6,3 % des voix face à Bruno Lemaire et à Nicolas Sarkozy, qui est élu avec 64,5 % des suffrages. Favorable en 2003 à l’intervention militaire américaine en Irak, il défend certaines positions économiques assez similaires à celles de ses rivaux. Hervé Mariton fût l’orateur principal du groupe UMP concernant l’opposition au projet de loi du mariage homosexuel et est resté très proche de la Manif pour Tous.
Jean-Frédéric Poisson : Président du Parti chrétien-démocrate, le successeur de Christine Boutin est docteur en philosophie de l’université de la Sorbonne-Paris IV. Etant membre d’un parti associé, il peut donc participer à la primaire sans passer par la case des parrainages. C’est le seul candidat qui souhaite faire l’union de toutes les droites. Il était d’ailleurs aux « rendez-vous de Béziers » organisés en mai par Robert Ménard. Ce dernier avait résumé dans le journal Valeurs Actuelles, les « bons combats » qu’il soutient : « la valorisation et la protection de la famille composée d’un homme et d’une femme, par exemple, avec l’abrogation de la Loi Taubira et toute disposition ouvrant droit tôt ou tard à la GPA, la lutte contre la pornographie, la recherche d’une baisse des avortements, mais aussi l’affranchissement d’une approche atlantiste des relations internationales au profit d’une diplomatie retrouvant son action protectrice et rayonnante dans le monde, ou encore le refus d’une Europe fédéraliste qui nie les Nations ». Concernant l’identité, ses positions sont claires. En juin dernier, Jean-Frédéric Poisson déclarait : « Notre pays n’est pas multiculturel (…) c’est l’islam tout court qui pose problème à la France, pas seulement les radicaux ».
Alain Juppé : Né en 1946, le maire de Bordeaux est le candidat le plus âgé de la compétition. Il a le soutien d’une partie de la gauche, des centristes, ainsi que de la classe médiatique. Ce dernier fût successivement ministre délégué au Budget en 1986, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Édouard Balladur en 1995, premier ministre de Jacques Chirac et Ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy. Le 30 janvier 2004, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Sur l’immigration, l’islam et de nombreux sujets de société, le maire de Bordeaux a beaucoup évolué. Après avoir été un partisan de la fermeté, il est désormais favorable au dialogue avec les différents courants islamistes dont les frères musulmans, appelle à voter socialiste lors des seconds tours avec le Front national et souhaite que la France accueille davantage d’étrangers. A Bordeaux, Alain Juppé est un des plus ardents promoteurs de la construction d’une « mosquée-cathédrale » (voir notre dossier). Le « meilleur d’entre nous » est également favorable au mariage homosexuel.
C’est quand même très blanco, tout ça. Les minorités ne sont vraiment pas représentées. Enfin, sauf une, bien sûr.
Il est regrettable que Mr Juppé n’ai pas de mémoire….. Suivez ses affaires, et Dieu il en a, la dernière, son voyage au Canada n’est pas pour trouver une cabane, mais c’est une fuite. Je ne dénitre pas son intelligence, mais il n’a de mémoire, c’est dommage pour lui. Quoiqu’il en soit il n’aura pas ma vote.
Les bordelais, regardez votre taxe d’habitation qui est arrivée. Elle a encore augmentée ! Comment pouvez-vous croire que Juppé baissera les taxes au niveau national, quand il fait que les augmenter sur Bordeaux ?
Quelle équipe !!!!!!
Vive la démocratie et vive les primaires…………………!
Bravo Jaf, te reconnais bien là !!!