Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux Alain Juppé, a annoncé dans Le Journal du Dimanche qu‘elle rejoignait Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, sur une ligne aux antipodes de celle d’Alain Juppé.

A l’annonce de cette déclaration, les internautes, sur les réseaux sociaux, ont multiplié les piques sur celle qui n’hésite pas « à prendre les trains en marche ». Après avoir soutenu Alain Juppé, Virginie Calmels s’est lancée de toutes ses forces, avec la complicité de celui qui partage sa vie (Jérôme Chartier), dans la campagne de François Fillon. C’est désormais Laurent Wauquiez qui est son nouveau champion.

Celle-ci tente de justifier son nouveau positionnement, tout en se déclarant toujours « juppéiste » : « Je le rejoins en restant ce que je suis. Je suis juppéiste. Je suis libérale. Et je l’assume. Mon tempérament et mon parcours prouvent que je ne suis pas dénaturable. Nos sensibilités diffèrent mais notre socle économique, régalien et éducatif est semblable. Avec lui, nous allons rassembler autour des axes forts : l’humanité, la liberté et la sécurité ».

Pour tenter de rassurer son ancien mentor, rien de mieux qu’un brevet anti Front national : « Laurent Wauquiez s’y est engagé, c’était essentiel pour moi ».

Cette décision marque de fait la fin de ses ambitions bordelaises. Virginie Calmels sait qu’il lui sera très difficile de succéder à Alain Juppé dans une ville sociologiquement de gauche, et dont les amis du maire n’ont jamais vu son arrivée d’un bon œil. Il ne lui reste plus qu’à embrasser une carrière nationale. Laurent Wauquiez est la porte de sortie la plus sûre.