Dans un communiqué de presse, Grégoire de Fournas, élu Front national au Conseil départemental de Gironde, dénonce des faits très graves, « des agressions sexuelles, viols, agressions physiques », qui auraient lieu au centre départemental de l’enfance et de la famille à Eysines.
« Tous ces faits extrêmement graves ont été l’objet, pour la plupart, d’auditions par la Police, et de signalements par les agents du CDEF à leur direction et à l’exécutif socialiste, qui ne peut donc les ignorer. En mai 2016, le Président du Conseil Départemental (Jean-Luc Gleyze) a rencontré les agents qui ont pu lui exprimer leurs difficultés, mais sans qu’aucune solution pérenne ne soit mise en place, ce qui est profondément irresponsable ».
L’élu médocain donne également une liste de faits signalés et communiqués à la direction. Ceux-ci sont d’une gravité qui laisse sans voix : février 2016 « un jeune sous la menace oblige deux jeunes à passer à l’acte : sodomie et fellation », décembre 2016, « un enfant, slip baissé, frotte son sexe sur d’autres enfants », « une jeune fille de 12 ans a fugué du CDEF et participé à une tournante dans une cave avec des garçons de 12 à 15 ans ». Février 2017, « tentative d’immolation d’un garçon de 12 ans par plusieurs enfants après avoir été aspergé préalablement de parfum ».
Comme le souligne sa présentation par le Conseil départemental, « le Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille est chargé de l’accueil des mineurs confiés au Président du Conseil départemental. L’équipe du CDEF apporte des réponses personnalisées. Son fonctionnement garantit la protection des enfants et des familles les plus fragiles et les plus exposés aux aléas sociaux » !
Infos Bordeaux a pu avoir accès à la lettre ouverte des agents du centre d’Eysines, envoyée notamment aux autorités politiques et judicaires locales. Ceux-ci dénoncent l’absence de réaction de leur hiérarchie et les conséquences induites sur les enfants dont ils ont la charge : « L’absence de réponses constructives et de réactions de nos instances, banalise et finalement cautionne une violence omniprésente et devenue endémique dans cet établissement (…) il est néanmoins urgent de faire cesser ces maltraitances institutionnelles et de mettre en œuvre des moyens concrets en adéquation avec la population accueillie. Nous ne pouvons plus aujourd’hui assumer notre mission de protection des mineurs ; nous avons le sentiment d’être en situation de non-assistance à des enfants en danger, et d’endosser une responsabilité morale mais aussi pénale. Les enfants de la République sont en danger. En tant que citoyens, nous ne pouvons pas ne pas dénoncer cette situation insupportable. Nous voulons briser cette forme de « loi du silence » qui règne sur le CDEF d’Eysines et lever la chape de plomb qui pèse sur l’Aide Sociale à l’Enfance en Gironde ».
Interrogé par Infos Bordeaux, Grégoire de Fournas (photo) « réclame une réponse rapide du président du conseil départemental ainsi que d’Emmanuelle Ajon, vice présidente en charge de la protection de l’enfance ». « Je n’imagine pas que cette problématique grave reste sans réponse ».
Addendum 06/04/2017 à 21h34 : Dans un communiqué de presse, les élus Républicains du conseil départemental de Gironde “demandent des explications” à Emmanuelle Ajon ainsi que la réunion “urgente de la commission de surveillance afin de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des résidents et du personnel“.
Addendum 18/04/2017 à 16h40 : Nous avons été les premiers à évoquer les faits graves qui se déroulent au centre départemental de l’enfance et de la famille à Eysines. Suite à notre article, de nombreux médias ont traité le sujet. Dernier en date, France 3 Aquitaine, dans son journal télévisé.
Si il se passe une telle affaire sur mes petits enfants je fais sauter la gueule des responsable et des juges