La Société Générale a clôturé 27 comptes bancaires appartenant au Front National, dont celui de la fédération de Gironde. Le compte personnel de Marine Le Pen a également été fermé par la banque HSBC. Les deux banques invoquent une décision de nature “exclusivement bancaire” et non politique.

Dans un communiqué de presse, le parti de Marine Le Pen dénonce « une véritable discrimination politique et bancaire ». Pour Jacques Colombier, ancien secrétaire départemental, “Le Front national de Gironde, client depuis près de 30 ans dans cette banque, sans aucun incident bancaire, a été l’objet d’une véritable décision politique, discriminatoire et unilatérale”.

Ce dernier rajouter également un fait plus personnel : “de même, client depuis plus de vingt ans d’HSBC, j’ai été il y a quelques mois, comme la Présidente du Front National aujourd’hui, « débarqué » sans aucune explication malgré mes demandes et mes comptes clôturés. Il est évident que ces deux établissements bancaires ont déclenché une véritable manœuvre d’étouffement financier envers le premier parti d’opposition dans notre pays“.

La Société Générale qui refuse de s’expliquer, justifie sa position dans une communication mise en ligne sur son site internet : « Les décisions du Groupe Société Générale en matière d’ouverture et fermeture de compte sont de nature exclusivement bancaire dans le respect des exigences réglementaires, et donc sans aucune considération politique ».

Durant une conférence de presse le mercredi 22 novembre, au siège du FN à Nanterre, Marine Le Pen a invité les “cadres” du parti, mais aussi “[ses] 11 millions d’électeurs, et plus généralement tous les Français […] à tirer toutes les conséquences de cette fatwa bancaire”.