Alors que le pays n’est pas en guerre, l’Albanie était le premier pays d’origine des demandeurs d’asile en 2017, avec 7 630 demandes répertoriées dans l’hexagone. L’arrivée des Albanais s’y est accélérée à partir de 2010, quand l’obligation de visa pour circuler dans l’espace Schengen a été levée.
Environ 75% des demandes d’asile des ressortissants de ce petit pays des Balkans se font aujourd’hui en France, comme l’a rappelé l’ancien ministre Gérard Collomb en juillet 2017 devant l’Assemblée nationale !
Le 9 décembre 2016, le journal Le Monde se procurait une note diplomatique écrite par l’ambassadeur de France à Tirana, Bernard Fitoussi. Intitulée « Poussée migratoire albanaise à destination de la France », elle souligne que « les demandes d’asile pour risque de vendetta sont totalement abusives. (…) Les 130 familles victimes de vendetta sont parfaitement localisées et identifiées dans le pays ». Et de rappeler que « plusieurs associations et ONG qui ont pignon sur rue à Tirana établissent de fausses attestations vendues entre 300 et 500 euros l’unité ».
C’est justement au nom de la « loi du Kanun » (ou vendetta) que la famille de Drita Kurtzmajlaj (photo) a fait une demande d’asile il y a plusieurs années auprès de la préfecture. La première demande de titre de séjour date de 2014. Depuis, et malgré plusieurs OQTF (obligation de quitter le territoire français), la famille n’a jamais été expulsée dans son pays d’origine. Pour la préfecture de Gironde « les demandes d’asile de la famille ont été refusées, y compris en appel. Durant toute la durée de la procédure, ils ont été hébergés (dans un hôtel payé par le contribuable). Le père de Drita Kurtzmajlaj a reçu un avis négatif du médecin et lui aussi doit donc partir (il se plaint de « troubles post-traumatiques »).
Depuis plusieurs jours un collectif de soutien d’activistes de gauche, avec l’appui des journaux Sud Ouest, Rue 89 et France 3 Aquitaine, fait pression sur la préfecture pour empêcher son expulsion. Leur principal argument est que la jeune femme aurait mené des « missions de traduction auprès des institutions publiques ». La préfecture a répondu que « Madame Drita Kurtsmajlaj n’a jamais exercé de missions officielles en qualité d’interprète pour la préfecture de la Gironde, la police nationale ou la police aux frontières. Dans les faits, elle se présente en tant que “responsable” d’une association et à ce titre elle accompagne de son plein gré les demandeurs d’asile ou déboutés albanais pour lesquels elle fait office de traductrice ».
Le 26 Octobre dernier, les militants de gauche ont lancé une dernière tentative. Une délégation était reçue à la préfecture. Parmi ces derniers, se trouvaient Brigitte Benayoun (proche du Parti socialiste), Jean Claude Guicheney (ligue des droits de l’homme), Guy Gallay (Secours Catholique), Frédéric Vanden-Bil (syndicaliste à SUD) et Brigitte Lopez (RESF). Vont-ils réussir ? Ces derniers se targuent du soutien de nombreux élus de gauche et d’extrême gauche, mais aussi de celui d’Alain Juppé (maire de Bordeaux) et de Franck Raynal (maire de Pessac) !
Une intégration réussie
Une famille en danger si elle repart dans son pays
Une personne investie dans le bénévolat, réclamée même par les administrations françaises, incapables de reconnaissance !! Une injustice totale. J’espère que Drita et ses parents pourront rester en France ou c’est à désespérer de notre pays soi-disant patrie des Droits de l’Homme.