Régulièrement invité par des associations étudiantes pour animer des conférences, Jean Lassalle devait intervenir le jeudi 29 Novembre dans les locaux de Sciences Po Bordeaux.
Une invitation lancée par le « Cercle Mauriac », une association d’élèves. Mais le député des Pyrénées-Atlantiques n’a finalement pas honoré cette invitation. La raison, un vif échange avec le directeur de l’établissement, Yves Déloye.
Ce dernier a publié un communiqué particulièrement hostile à Jean Lassalle, qui désavouait sa venue au sein de son établissement, sans toutefois l’interdire.
«Nous considérons qu’il n’y a aucune valeur partagée entre notre institution et celles prônées par l’invité du Cercle Mauriac. […] Nous n’apprécions pas non plus le pseudo humour de ce parlementaire ; ni ses différents comportements, anciens et récents, dans l’enceinte de la représentation nationale. Plus gravement encore, les accusations de harcèlement sexuel nombreuses et répétées qui le concernent représentent pour la communauté de Sciences Po Bordeaux une véritable tache morale et éthique qu’une absence de poursuites judiciaires ne saurait effacer».
Yves Déloye reprend ainsi les arguments du syndicat étudiant d’extrême gauche « solidaires », lequel appelle à construire une « riposte féminine » : « Solidaires étudiant.e.s refuse formellement la prise de parole publique d’un agresseur dans un cadre universitaire, comme dans l’ensemble de la sphère publique (…) A Sciences po comme ailleurs, nous subissons le système patriarcal qui nous oppresse. Nous sommes confrontées entre autres à des violences sexistes et sexuelles au sein de notre lieu d’étude et dans les espaces de socialisation qui en émanent » !
La réponse de Jean Lassalle n’a pas tardé. Le député se dit “abasourdi”. ” (…) aucune plainte n’a jamais été portée contre moi, et a fortiori aucune accusation n’a été enregistrée par la justice. Cette dernière n’a donc jamais prononcé le moindre acte d’accusation me concernant“.
Jean Lassalle avait été mis en cause le 15 octobre par Julia Castanier, une ancienne attachée parlementaire devenue directrice de communication au Parti communiste français (PCF), qui l’avait accusé de lui avoir mis une main aux fesses.
Yves Déloye (photo), directeur de Sciences Po Bordeaux, a donc cédé aux sirènes du politiquement correct, ce qui n’est guère étonnant dans un établissement contrôlé idéologiquement par la gauche.
Au nom de ses « valeurs », ce dernier était hostile à l’expression de Jean Lassalle. Pourtant, le 09 janvier 2015, il publiait pourtant un communiqué de presse en solidarité avec Charlie Hebdo : « la liberté d’expression est au cœur même de notre activité pédagogique, intellectuelle et scientifique, parce que la connaissance en sciences sociales et politiques suppose de désacraliser toute forme ou tentation d’absolu » !
Cette décision du directeur de Sciences Po Bordeaux ne m’étonne pas du tout. Sciences Po est école où l’on apprend à “bien” penser, de façon bien conforme avec un enseignement de toute façon bien moyen. Sciences Po est d’abord une école produisant sociologiguement des “bobos”. Emmanuel Macron en sort, c’est dire. Je précise que je connais cette formation de l’intérieur, étant diplômé de Sciences Po Paris.