Seize personnes ont été placées en garde à vue après la découverte samedi 7 décembre dans un appartement situé au Bouscat (Gironde) de produits chimiques et de clous susceptibles d’être utilisés pour commettre des violences lors d’une manifestation le même jour.
Une enquête pour association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations et violences sur des représentants de la force publique a été ouverte, a indiqué cette source appartenant à la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique), confirmant des informations de Sud-Ouest. L’opération, effectuée sur la base d’un renseignement par des policiers de la DDSP et de la Brigade de recherche et d’intervention, a eu lieu à la mi-journée, peu avant le début à Bordeaux d’une manifestation «contre la précarité et le chômage» qui a rassemblé plus de mille personnes dont des «gilets jaunes».
Des produits chimiques, notamment de l’acide, d’autres liquides et des bouchons percés de clous en fer, ainsi que d’autres objets pouvant être lancés sur les forces de l’ordre dans le cadre d’une manifestation, ont été saisis dans cet appartement du Bouscat (photo), banlieue bourgeoise de Bordeaux, qui avait été loué pour le week-end. Les personnes placées en garde à vue sont des hommes et des femmes âgés de 25 à 45 ans, originaires de plusieurs départements dont la Gironde.
“Nous sommes tombés sur un appartement conspiratif, où des membres de la mouvance ultragauche et ultra-jaune préparaient des actions pour la manifestation de l’après-midi à Bordeaux”, expliquait samedi Patrick Mairesse, directeur départemental de la sécurité publique de Gironde.
Cinq d’entre eux sont déjà connus des services de justice pour divers délits : participation à un attroupement avec arme et dissimulation de visage, trafic de stupéfiants, violence avec arme et port d’arme, vols avec violence, vol à main armée ou encore conduite sous l’emprise de l’alcool.
Trois des seize militants ont été écroués. Les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
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