Le maire actuel, Nicolas Florian, pourrait avoir du souci à se faire. Auréolé de son très bon score aux élections européennes, le parti de la majorité présidentielle pourrait avoir son propre candidat aux prochaines élections municipales à Bordeaux.
La République en Marche aurait arrêté le nom de Thomas Cazenave (photo). Cet inspecteur des finances surdiplômé (ENS, agrégé d’économie, ENA), bordelais de naissance, est un très proche d’Emmanuel Macron, avec lequel il a collaboré à la rédaction du rapport Attali en 2008, avant de devenir son chef de cabinet adjoint à Bercy en 2014.
Selon le journal Le Monde, les relations existent entre l’ancien maire Alain Juppé, et Thomas Cazenave « L’impétrant, qui dit avoir rencontré l’ancien maire à plusieurs reprises ces derniers mois, jure ne pas chercher à faire table rase du passé. « Nous ne sommes pas dans une logique où l’on va défier Alain Juppé », assure M. Cazenave. Un de ses proches se veut même confiant : « Juppé ne voyait aucun de ses adjoints lui succéder de toute façon. » Comprendre : l’actuel maire, Nicolas Florian, qui a succédé à M. Juppé pour assurer l’intérim à la suite de son départ pour le Conseil constitutionnel, ne serait pas le favori de l’ex-premier ministre ».
Plusieurs proches de l’actuel maire poussent à une alliance avec ce membre du gouvernement. Très proche d’Alain Juppé, l’ancien Républicain et actuel LREM, Gilles Boyer, plaide d’ailleurs pour un accord : « À titre personnel, j’ai bon espoir que Bordeaux puisse être une des villes laboratoires d’un accord intelligent. Cela sur la base d’un projet qui sera partagé. J’espère que ce sera le cas ».
Thomas Cazenave est un excellent candidat pour LREM Bordeaux. Proche des réalités de terrain, il est conscient que les habitants des territoires ruraux ne doivent plus être négligés.
Nous devons porter un candidat proche des citoyens !— Véronique HAMMERER (@V_Hammerer) June 5, 2019
Mais contrairement à ce que pensent et écrivent bon nombre de journalistes, Bordeaux n’est pas une ville de droite. Les bordelais votent majoritairement à toutes les échéances nationales, pour des listes de gauche. Pour les élections européennes, la liste menée par Nathalie Loiseau est arrivée largement en tête avec près de 30% des suffrages. Celle des Républicains (parti dont le maire de Bordeaux est adhérent), est restée sous la barre des 10%. Aux dernières élections législatives, ce sont deux députés en Marche qui ont été élus dans les deux premières circonscriptions, écrasant notamment l’actuel maire de Bordeaux. Aux dernières élections présidentielles, c’est Emmanuel Macron qui était arrivée en tête avec 31,26%, suivi de Jean Luc Mélenchon avec 23,43% des suffrages !
Vu la faiblesse de la droite à Bordeaux, l’actuelle majorité n’aura pas d’autre choix que de trouver un accord avec La République en Marche. Depuis la large défaite de son camp aux européennes, Nicolas Florian ne cesse d’ailleurs de se détacher de sa famille politique et prépare les esprits à une alliance : « les électeurs de droite considèrent régulièrement que la politique menée par Macron est celle qui aurait pu être menée par Fillon, Le Maire et Alain Juppé (…) ma priorité c’est Bordeaux, mon parti c’est Bordeaux. Je me lève maire de Bordeaux et je me couche maire de Bordeaux, ça me réveille parfois la nuit de savoir ce que je vais faire le lendemain ou sur les grandes décisions mais les contingences politiques nationales, elles, ne me réveillent pas ».
Le cas de Bordeaux pourrait être un exemple des cas de figure qui vont se produire aux prochaines élections municipales. De nombreux maires Républicains vont s’allier à la République en Marche pour ne pas perdre leurs mandants, rendant encore plus difficile le positionnement des Républicains. Cette prochaine échéance risque d’être fatale au parti crée initialement par Jacques Chirac.
Alors si il a le soutien de la Veronique Hammere , l’nvisible Tant en Gironde qu’ à l’ Assemblée, … alors il a déjà gagné ??? !
D’ accord je sors …!
La logique “boboland”. Cette ville me dégoute de plus en pus. Les rares fois où je m’y risque, je me sens comme un étranger dans son propre pays. Et quand j’arpente la rue Ste Catherine, j’ai les tripes nouées.