Nous avions déjà parlé de ce nouveau venu dans le paysage médiatique bordelais. Le mensuel Rodéo traite principalement de la délinquance et de la criminalité, en forte hausse depuis plusieurs années.

Très détaillé et précis, les faits publiés par ce journal ont pour but de faire prendre conscience aux bordelais de l’aggravation des crimes et délits dans leur ville.

Le numéro du mois de Juillet est donc un « guide de survie », non pas pour affoler la population, mais « pour partager quelques informations utiles, localiser les zones à risques, identifier les menaces, adopter quelques gestes barrières de bon sens. Que vous soyez touriste ou visiteur d’affaire, étudiant en quête de logement ou, incidemment, autochtone besogneux désireux de profiter des terrasses ensoleillées pour quelques afterworks bien mérités, ainsi serez-vous mieux armés pour profiter pleinement de l’une des plus belles cités du monde et de tous ses délices : restaurants, cafés, bars, boîtes de nuit, ne vous privez de rien, faites tourner le petit commerce qui en a bien besoin et, surtout, prenez soin de vous et veillez sur vos congénères. La vigilance et la solidarité demeurent nos meilleures armes contre la délinquance ».

☀️C’est l’été et pour les touristes, étudiants ou autochtones, Rodéo met à disposition un indispensable guide de survie pour profiter de #Bordeaux en évitant les poignardeurs, les dealers et les pickpockets qui pourraient bien gâcher votre mois d’août!
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— Rodéo Bordeaux (@rodeobdx) August 11, 2021

Dans ce numéro, on trouve donc des détails sur toutes les « zones à risques » de Bordeaux. La plupart sont des quartiers où les migrants africains vivent en grand nombre. En effet, il est difficile de nier que la forte augmentation de la délinquance va de pair avec une présence de plus en plus importante des « minorités visibles ».

Un des quartiers cités dans l’enquête est bien connu des bordelais. Il s’agit de Saint Michel dont voici les détails donnés par Rodéo : « Regagnant le centre-ville, vous décidez d’arpenter le quartier ensoleillé de Saint-Michel. Réputé pour son ambiance populaire et la diversité de ses résidents, vous aurez, en journée, le bonheur d’y siroter un thé à la menthe ou d’avaler quelques tapas. Mais attention, Saint-Michel est devenu l’épicentre de la délinquance à Bordeaux, le carrefour de tous les deals et de tous les larcins. La journée, faites attention aux pickpockets, toujours à l’affût d’un sac à main négligemment suspendu à un dossier de chaise ou d’un iPhone abandonné sur un coin de table. Surtout, le soir venu, prenez garde de ne pas vous retrouver au milieu de l’une des nombreuses rixes entre bandes rivales qui animent régulièrement la vie du quartier. Il y a quelques semaines, ce ne sont pas moins d’une quarantaine de clandestins qui se sont affrontés, armés de barres de fer, de clubs de golf et de coupe-coupe en tout genre. «  Jamais on a vu ça et maintenant, périodiquement, on ne sait pas pourquoi, ça part en vrille, ça pète », confie Driss Ben Haddou, le président de l’association des commerçants du quartier Saint-Michel. «  Je regarde à deux fois avant de rentrer chez moi, sans rire. J’ai toujours peur de prendre un coup de lame », nous dit un résident. Et pour cause : fin avril, vingt clandestins, dont certains munis de couteaux de boucher, ont menacé un algérien sans histoire, sorti choqué de cette agression ; le 25 mai, c’est un homme blessé par un coup de sabre que les secours ont dû transporter aux urgences ; plus dramatique encore, le meurtre d’un Tunisien, le 3 juin, tué par plusieurs coups de couteaux (deux algériens ont depuis été déférés). Pour autant, ne boudez pas ce formidable quartier historique, bars et restaurants ont plus que jamais besoin d’être soutenus et c’est l’un des rares endroits à Bordeaux où la police est encore présente. Et s’il vous prend l’envie de pousser jusqu’au Marché des Capucins, évitez de vous retrouver coincé, rue Elie Gintrac, entre les Antillais qui vendent de la coke et les Africains qui dealent de l’herbe, la cohabitation entre eux pouvant s’avérer parfois source de tensions. « On demande à M. le maire de nous aider, nos vies sont en danger » déclarait récemment, au micro de France Bleu, une restauratrice des Capus, initiatrice d’une pétition après qu’une de ses salariées ait été menacée de viol et poursuivie par un homme armé d’un tesson de bouteille ».

Le numéro est téléchargeable gratuitement sur le lien suivant (de manière exceptionnelle). Pour nos lecteurs qui souhaiteraient d’abonner, tous les détails sur le site de Rodéo.