Depuis la semaine dernière, des intermittents du spectacle occupent l’opéra de Bordeaux, une action lancée avec l’accord de la direction de l’opéra et la municipalité de gauche.
Harmonie Lecerf (en photo avec Esther Benbassa), adjointe au maire et vice-présidente de l’ONB, a même précisé « On va leur demander de prendre soin du bâtiment », tandis que Dimitri Boutleux, l’adjoint chargé de la « création et des expressions culturelles », témoignait de sa « totale solidarité » !
Mais la tension est forte entre les militants d’extrême-gauche et les syndicats traditionnels. La CGT a décidé de se retirer de l’occupation en raison des désaccords avec les méthodes employées par ce nouveau groupe. « Nous, syndicats CGT, sommes très inquiets de la tournure des événements qui porte un fort discrédit à notre action et laisse un champ indéniable aux opposants de nos revendications. De tels actes ne font qu’alimenter la défiance, et nuisent à l’ensemble des professionnels du spectacle et des activités culturelles, de tels actes qui prétendent honorer le 150e anniversaire de la Commune ou qui utilisent la symbolique d’une prise de la Bastille culturelle font en réalité le jeu des pouvoirs que nous sommes censés combattre et desservent la cause des plus précaires ».
Il faut dire que les occupants veulent « fêter » l’anniversaire de la Commune, et distribuent une charte qui contient des « articles » ridicules tels que « Art. 4. Longue vie à l’art libre, tout nu, vulgaire, gros, sexy et moche, raffiné et gras, chocolat pistache et vanille, festif sauvage, ignoble et obscène », « Art. 5. Chaque idiot est un génie dans son domaine » ou encore « Art.7. Nous sommes irrationnels et voulons piétiner nos outils de travail imposés ».
L’opposition au conseil municipal a vivement réagi et demande, dans un communiqué de presse, « la fermeture du site » : « Nous regrettons qu’un tel « accord » d’occupation ait été conclu : il nous semble naïf de croire que ce mouvement est contrôlable ; d’autre part, si des dégradations devaient être commises au sein de ce monument emblématique et fragile, ou à l’encontre du personnel, chacun devrait assumer ses responsabilités ».
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