Du mardi 05 décembre au jeudi 07 décembre 2023, plusieurs milliers d’étudiants sont appelés aux urnes afin de renouveler les représentants au sein du conseil d’administration de l’université de Bordeaux.
Comme lors de la précédente échéance, le vote sera électronique. Il s’agit d’un scrutin de liste à la proportionnelle.
Plusieurs listes sont en compétition, représentant les différentes sensibilités politiques des étudiants.
L’extrême gauche sera représenté par la liste « Le poing levé : pour des élu.e.s au service des luttes ». « Collectif étudiant marxiste révolutionnaire animé par les militant·e·s de Révolution Permanente », ces derniers mettent en avant des thèmes ayant peu de rapports avec les préoccupations des étudiants bordelais : « manifestations contre les violences policières », « Black Lives Matter aux côtés du comité Justice pour Adama », « soutien actif au peuple palestinien ». Ils réclament « l’abrogation des lois islamophobes qui interdisent le port du voile (loi 2004) et de l’abaya », « la régularisation de tou·te·s les sans-papiers » et « un revenu étudiant à hauteur du SMIC ». Le principal instigateur de cette liste de militants radicaux est l’éternel étudiant Antonin Cheron. Candidat sur la liste de Philippe Poutou aux dernières élections municipales, il est l’organisateur de la venue du terroriste Jean-Marc Rouillan à l’Université de Bordeaux il y a plusieurs mois.
Une autre liste d’extrême-gauche, proche des mouvements féministes, est également en lice : « Union étudiante : pour une fac écolo et solidaire ». Ces derniers demandent pêle-mêle : « Un congé menstruel de 12 jours par an », « le refus de toute sélection » ou encore « augmenter le nombre de personnels formés sur la question de la santé mentale ».
L’UNEF, anciennement proche du Parti socialiste, est en perte de vitesse sur le campus : « UNEF et associations étudiantes pour une faculté gratuite, inclusive et féministe ». Leur revendication sont très proches des deux premières listes. Ils souhaitent également « l’ajout des motions “Autre” et “Ne souhaite pas se prononcer” lors des demandes de sexe/genre sur les dossiers administratifs » et « l’ouverture de toilettes inclusives » !
A droite, la liste de l’UNI (Union nationale interuniversitaire) : « Fiers de nos valeurs, engagés pour votre avenir », sera menée par Dominique Organ, président de sa section bordelaise. Ces derniers mettent en avant l’importance de l’insertion professionnelle : « Il est indispensable que les cursus et les formations proposés aux étudiants soient adaptés au monde du travail et à ses exigences. C’est pour cela que nous souhaitons favoriser les stages, l’alternance, organiser des rencontres avec les professionnels (conférences, forums), et professionnaliser nos cursus ».
Toujours à droite, la liste « Cocarde Bordeaux : Alternative Patriote » sera présente pour la première fois. Ce syndicat de droite, fondé par des anciens de l’UNI, a pour but de défendre l’identité française et la civilisation européenne dans les facultés. Au-delà des partis politiques, il réunit les étudiants qui « se sentent liés par le souverainisme, l’identité et le refus du libéralisme ». Ces derniers veulent également « lutter contre le politiquement correct, l’extension des “gender studies” et la progression du décolonialisme ». L’objectif de cette liste est de « garantir Ie bon déroulé de vos études dans une université apaisée, propre, et sécurisée ».
Enfin, la liste plus difficilement classable « Inter’Assos : Bouge ton campus avec tes assos » est également en lice. Regroupement de différentes associations, ces derniers veulent « mettre les étudiant.e.s au cœur des décisions ». Ils mettent en avant une multitude de propositions concrètes comme « le développement des cours d’anglais » ou « une meilleure réorientation au sein de l’Université ».
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