Cela fait de nombreuses années que la police municipale de Bordeaux demande à être armée. Il y a quelques mois, ces derniers s’étaient mis en grève afin de mettre la « pression » sur le maire de gauche, l’écologiste Pierre Hurmic.
Face au « désengagement de la police nationale », « les policiers sont anxieux, car, comme primo-intervenants, ils sont exposés » dans une ville où « l’insécurité augmente énormément », pointait Jérôme Desorthes, porte-parole des policiers municipaux bordelais et élu CGT. « Les rixes, les saisies d’armes blanches, c’est quasiment tous les jours ».
En juin 2024, Marc Etcheverry, l’adjoint au maire chargé de la sécurité, déclarait « L’armement létal de notre police municipale serait une erreur stratégique et une fuite en avant car elle viendrait consacrer le désengagement de l’État – de la police nationale – sans remédier aux problèmes des Bordelais ».
Finalement, lors d’une conférence de presse, Pierre Hurmic a confirmé l’information qui circulait depuis plusieurs jours. Le maire de Bordeaux s’engage à créer une « brigade d’appui et de sécurisation de 50 membres », au sein de la police municipale, armée et qui sera opérationnelle l’année prochaine.
Dans le journal Le Figaro, Pierre Hurmic reconnait son revirement : « Le contexte a changé et s’est aggravé, c’est ce qui a amené à cette décision qui n’était pas celle que j’aurais prise en début de mandat ».
Dernières réactions