Kemi Seba (photo) est un militant suprémaciste noir très populaire chez les africains. Cet activiste franco-béninois s’est fait connaitre en France en tant que fondateur de plusieurs organisations, notamment la « Tribu Ka », réservée exclusivement aux personnes noires, et dissoute par décret pour « incitation à la haine raciale ».

De son vrai patronyme Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba est né à Strasbourg de parents béninois naturalisés français. Il dispose de la nationalité béninoise.

Devenu un influenceur très populaire en Afrique, aux centaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux, il se présente comme un « révolutionnaire africain au XXIᵉ siècle ». Dans ses interventions et dans son livre « L’Afrique libre ou la mort », il explique la nécessaire révolution que doit mener le continent africain face au néocolonialisme.

Ce dernier est désormais visé par une procédure de déchéance de la nationalité française. Il est accusé d’avoir « une posture constante et actuelle résolument anti-française, susceptible de porter gravement atteinte aux intérêts français et de nature à caractériser une déloyauté manifeste » à l’égard de la France.

L’administration pointe notamment du doigt « des messages particulièrement virulents, voire outranciers, contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises et portant régulièrement des accusations graves contre ces dernières ». Une démarche rendue possible grâce à l’article 23-7 du Code civil, qui mentionne que « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu la qualité de Français ».

Ce dernier a reçu le soutien, celui-ci du conseiller régional EELV, Karfa Diallo. Dans un entretien au journal « Bénin Intelligent », cet adepte du culte vaudou et proche de la mairie de Bordeaux,  déclare : « Je pense que les progressistes du monde devraient soutenir Kémi Séba et devraient lui donner les moyens de pouvoir continuer ce combat qui participe de l’évolution de nos sociétés et qui est nécessaire ». Il appelle par ailleurs à faire profiter « le génie africain dont on n’a pas encore l’entièreté de la possession ».

En février 2016, cet activiste de gauche annonçait sur les réseaux sociaux qu’il souhaitait « renoncer à la nationalité française ». Ce dernier est pourtant encore en Gironde et n’a toujours pas rejoint le pays où il est né : Le Sénégal.

Addendum 18/03/2024 à 09h40 : Lors d’une conférence organisée dans la banlieue parisienne, Kemi Seba a brulé son passeport français « Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission vis à vis de vous » !