Il y a quelques jours, le Conseil d’État avait tranché. Le nigérien Abdourahmane Ridouane doit quitter le territoire. L’instance a confirmé l’OQTF qui vise l’imam, en refusant de suspendre l’arrêté d’exécution de son expulsion.

Abdourahmane Ridouane dirigeait la mosquée Al Farouk de Pessac depuis plusieurs années. Celle-ci est considérée comme “d’obédience salafiste” par les autorités.

En 2022, la préfecture fermait temporairement la mosquée de Pessac : « La mosquée, gérée par l’association « Rassemblement des musulmans de Pessac », promeut un islam radical et véhicule une idéologie salafiste. Des prêches et des propos ont régulièrement incité à ne pas respecter les lois de la République, justifié les attentats et valorisé la mort en martyr. Elle diffuse des publications haineuses à l’encontre d’Israël. Elle incite au repli identitaire et condamne les musulmans qui ne partagent pas leur vision rigoriste de l’Islam. Elle accueille régulièrement des imams connus pour leur appartenance à la mouvance islamiste et leur idéologie salafiste et apporte son soutien à des organisations terroristes ou des entités ou des personnes promouvant un islam radical ».

Dans une tribune libre du journal de gauche Politis, plusieurs dizaines de personnalités de gauche et d’extrême gauche apportent leur soutien à l’imam de Pessac, validant ainsi l’expression popularisée par l’ancien ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer : “islamo-gauchistes”.

La liste des signataires comprend plusieurs députés du Nouveau front Populaire dont Raphaël Arnault, Eric Coquerel ou Thomas Portes. On y retrouve d’autres élus de gauche dont le bordelais Philippe Poutou, de nombreux islamistes à l’instar de Feïza Ben Mohamed ou d’Elias d’Imzalène, ainsi que des syndicalistes (Smaïl Bessaha – CGT).