Dès le 19 juin, nous avions averti nos lecteurs d’un projet de mosquée (44 rue de Formont) sur la ville d’Ambarès, mené par l’association Ibn Sina et son président Ahmed Mahjoubi. Quelques semaines plus tard, un deuxième projet (salle Mansoura, rue de la Commanderie des Templiers) est sorti de terre, porté par le Centre musulman de Bordeaux (CMB) sous la houlette de Mahmoud Doua, imam de la mosquée de Cenon.

Devant l’inquiétude légitime de nombreux habitants de la commune, le maire socialiste Nordine Guendez s’est engagé à ne valider qu’un des deux projets.

Lundi 25 septembre, avait lieu une réunion avec les deux porteurs de projet. Dans un communiqué de presse, publié sur le site de la mairie, le maie indique avoir demandé à ses interlocuteurs de lui fournir « les projets associatifs, les listes des activités proposées et les noms des intervenants, les identités des imams titulaires et occasionnels, les amplitudes horaires de fonctionnement de ces lieux au quotidien les jours de prière et les jours de fêtes, les initiatives d’implication dans la vie locale, l’organigramme de ces centres ».

L’imam de Cenon, Mahmoud Doua, est bien connu de nos lecteurs. C’est un des membres fondateur des islamistes de l’UOIF (dont la devise est « le Coran est notre Constitution »). Son ancienne femme est la nièce d’Hassan Iquioussen (imam fondamentaliste marocain expulsé par le gouvernement français au Maroc).

Dans un ouvrage intitulé « Frère Tareq, l’impossible vérité », Omar Djellil interrogeait un ancien proche de l’imam de Cenon (Moustapha Bourzat) : « J’ai été pris en main par Mahmoud Doua qui nous a lobotomisé le cerveau avec ses sermons sur Hassan Al-Banna. Quand il officiait en tant qu’imam provisoire au Grand-Pavois à Cenon pendant un an, tous ses prêches ne parlaient que d’Hassan Al-Banna et des Frères Musulmans. Nous devions apprendre la biographie de Hassan Al-Banna par cœur et nous inspirer de tous les livres de Sayed Qutb et de Youssef Qardaoui (…) Dans nos cercles d’études (halaqâts), Mahmoud Doua et Tareq Oubrou nous expliquaient que la démocratie, c’était le Sheitan (Démon). Ils nous disaient que la Laïcité, c’était le Sheitan. Ils nous disaient que la musique, c’était Sheitan et qu’il fallait écouter des chants religieux à la gloire des martyrs du Hamas. Quand, je vois Mahmoud Doua et Tareq Oubrou tenter de nous « émouvoir » à la télévision lors des attentats de Paris, ils ont oublié que suite aux attaques du 11 septembre ils avaient tous un grand sourire sur le visage. Il n’y en a pas un qui pleurait pour les innocentes victimes du World Trade Center puisque les Américains étaient nos « ennemis » désignés. Ni Charafeddine Mouslim, ni Mahmoud Doua et encore moins Tareq Oubrou ne peuvent s’affranchir des horreurs qu’ils nous ont mises dans la tête pendant des années et du prosélytisme insensé qui s’est ensuivi. Toute mon enfance et mon adolescence ont été rythmées par le son des sermons haineux des dirigeants de l’AMG ».

Nous fournirons dans les semaines qui viennent des informations sur le Marocain, Ahmed Mahjoubi (photo), président de l’association Ibn Sina.