Le phare de Cordouan, le plus ancien de l’Hexagone à l’entrée de la Gironde, sera le candidat de la France à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, qui devrait trancher en 2020, ont annoncé jeudi le ministre de la Culture et les autorités régionales.
Le choix du phare de Cordouan par l’État français permet d’espérer son inscription en juillet 2020. “Elle interviendra après une étude internationale de 18 mois et l’avis des experts du conseil international des monuments et des sites (ICOMOS)“, a précisé un communiqué conjoint des départements de la Gironde, de la Charente-Maritime, de la région Nouvelle-Aquitaine et des collectivités de l’Estuaire de la Gironde.
Planté sur un îlot rocheux, à mi-distance entre Royan, en Charente-Maritime, et Le Verdon-sur-mer, en Gironde, il est le dernier phare en mer encore en activité dans le pays. Il a été inauguré en 1611, après 25 ans de travaux ordonnés en premier lieu par le roi Henri III, même si une structure plus rudimentaire avait existé à cet endroit à partir du 14ème siècle. Son classement comme Monument historique date de 1862, la même année que la cathédrale Notre-Dame de Paris.
À l’intérieur de ce “Versailles de la mer”, qui culmine à 67 m de hauteur, on trouve notamment du marbre (dans l’appartement du roi), des boiseries et des sculptures ainsi qu’une chapelle à vitraux et un escalier hélicoïdale de plus de 300 marches pour monter à la lanterne. Les autorités régionales ont indiqué vouloir “rester attentives et engagées jusqu’à la décision finale programmée en juillet 2020” et remercient “les associations, les établissements scolaires et les quelque 10.000 soutiens reçus sur le site de Cordouan”.
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