Alexis Arette, dit Arette-Landresse, ancien conseiller régional d’Aquitaine de 1986 à 1998, élu sous l’étiquette du Front National, s’est éteint le 16 janvier dernier à l’âge de 95 ans. Homme politique, certes, mais également et surtout Béarnais, agriculteur engagé, écrivain talentueux et poète.

Né en 1927, il part se battre en Indochine en 1949, à l’âge de 22 ans, d’où il revient blessé et décoré de la Légion d’honneur et de la médaille militaire. De retour sur sa terre du Béarn, il s’engage avec passion dans les combats du syndicalisme agricole, défendant l’enracinement et le travail de la terre.

En 1957, il est élu « premier paysan de France » par le Conseil national des jeunes agriculteurs. Au début des années 1960, il goutte au sinistre parfum de la prison pour son engagement en faveur de l’Algérie française. Libéré, la vie continue.

Le 17 novembre 1970, la télévision lui consacre une émission sous le titre, « Paysan et poète » : Alexis Arette » dans laquelle, coiffé de son béret,  il évoque sa passion pour la poésie et la terre. Et en 1976, la France entière entend sa voix chantante dans la célèbre émission radiophonique de l’époque, Radioscopie, de Jacques Chancel sur France Inter. En 1982, il est élu président de la Fédération française de l’agriculture, inscrivant son combat, pour la défense de la paysannerie, dans la continuité de celui du chef paysan des années 1930, Henri Dorgères.

Promoteur de l’agriculture biologique, orateur de talent, il laisse une œuvre littéraire importante, dont Les Damnés de la terre et On m’appelait Bleu de Noir, Chroniques d’Indochine. Il s’est éteint, au cœur de son Béarn natal. Une mort à l’image de sa vie. Simple et courageuse.