Djamel Ouazzani, président de l’association des Musulmans de Bordeaux nord (AMBN), qui gère la mosquée du Grand Parc, est en colère. Dans ce quartier comportant une forte proportion de maghrébins, les prières du vendredi à la mosquée attirent un public grandissant et ce dernier met la pression sur les pouvoirs publics.
Le 11 Novembre 2022, il réagissait sur les réseaux sociaux : « Ce vendredi nous étions plus de 1600 personnes à prier à la mosquée du grand parc. Un 11 novembre et nous avons eu la chance d’avoir une journée ensoleillé ce qui ne sera peut-être pas le cas les semaines à venir. Comment vont faire toutes ces personnes lors des jours de pluie ou de grand froid ? N’est ils pas plus important de protéger les humains que les pistes cyclable ? »
Ces musulmans prient donc depuis plusieurs mois sur l’espace public (vidéo ci-dessous). Ils demandent un lieu de culte plus vaste et souhaitent que la mairie pose des bâches de protection contre la pluie sur le parking. Une requête catégoriquement refusée par la collectivité territoriale qui loue « symboliquement » l’édifice pour seulement 1000 euros par mois !
Laurent Guillemin (photo), adjoint aux cultes à la maire de Bordeaux, a réagi dans une interview au Figaro : « Ce n’est pas autorisé et ce n’est pas acceptable. C’est au président de l’AMBN et à l’imam (Khalid Irzi) de trouver une solution alternative». L’élu, qui a justement rencontré le chef religieux samedi dernier, soutient qu’une réflexion est en cours pour multiplier les services afin qu’ils se déroulent tous à l’intérieur de la mosquée. Djamel Ouazzani lui a répondu publiquement qu’il n’en était pas question, trouvant cette solution « impossible » à mettre en œuvre.
Les musulmans du Grand Parc, qui souhaitent étendre leur influence sur le quartier, ont pourtant d’excellentes relations avec la mairie de Bordeaux. Djamel Ouazzani (photo) est d’ailleurs salarié par les pouvoirs publics (Bordeaux Métropole), en tant que membre d’une association chargé de « médiation », le Groupement d’Intérêt Public (GIP). Un contact utile au moment des élections !
L’adjoint chargé des cultes a confirmé que la mairie ne prendrait aucune sanction contre l’association, même si ces derniers continuent de prier sur l’espace public.
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