Dans la nuit du 08 au 09 juillet 2022, une dizaine d’étudiants se trouvaient à la terrasse du café, le Mushroom, près de la place Gambetta. Parmi ces garçons et ces filles qui prenaient une bière, se trouvait Pierre Le Camus, candidat RN dans la 2ème circonscription de Gironde aux dernières législatives.

C’est alors que plusieurs dizaines de personnes de la mouvance antifa, également membres des Ultramarines (groupe de supporters des Girondins de Bordeaux) avaient violemment attaqué le groupe d’amis. Le frère de Pierre Le Camus, avait été frappé à terre, prenant notamment des coups de pied dans la tête ! Traumatisme crânien, os du nez cassé, dent avant ébréchée, mâchoire déplacée, déchirure osseuse de la main. Ses blessures lui ont valu dix jours d’ITT, 21 jours d’arrêt maladie, une opération, un long suivi médical, des séquelles et un traumatisme toujours d’actualité (photo).

Ce mardi 6 juin, au tribunal correctionnel de Bordeaux, avait lieu le procès des six membres des Ultramarines mis en cause dans cette affaire. Comme le relate nos confrères de Boulevard Voltaire, « La procureur s’attarde elle aussi sur cette violence commise « dans toute sa bestialité, sa cruauté et sa dangerosité ». « Deux fois, Thomas Le Camus s’est trouvé à terre, et deux fois, il a été roué de coups. Deux agressions qui l’ont laissé pour mort », s’insurge-t-elle. Elle demande alors au tribunal de rappeler dans son jugement « qu’on ne convoque pas impunément une telle violence dans la cité ».

Le tribunal reconnaît donc coupables cinq des six prévenus d’une action collective et concertée à commettre des violences sur des personnes préalablement identifiées.

Si Julien Deschamps est finalement relaxé, les cinq autres personnes : Samuel Bernard (chômeur), Sambel Buaro (intérimaire), Adrien Di Mercurio (commercial chez Orange), Corentin Lacoste (Cdiscount) et Damien Masset (conducteur de bus chez Keolis), sont condamnées à quatre ans de prison, dont un an ferme, qui sera aménagé à domicile sous surveillance électronique. Ils devront également verser des dommages et intérêts aux victimes.

Adrien Di Mercurio, en compagnie de deux autres membres des Ultramarines dont Florian Brunet, leur porte-parole.

Dans un communiqué de presse, le Rassemblement national de Gironde « salue la condamnation de 5 militants antifas membres du groupe de supporters des ultramarines » (…) En retenant le caractère organisé et ciblé de cette agression, le tribunal a confirmé que, loin d’être une « simple bagarre », cette attaque était une expédition punitive évidemment motivée par l’engagement politique des victimes. Il souhaite dorénavant que cette condamnation fasse jurisprudence et acte la fin de l’impunité des groupes d’extrême-gauche, dont les actions violentes se multiplient à Bordeaux ».

Post-scriptum : Un proche des accusés, par ailleurs un des leaders du groupuscule Offensive Antifasciste Bordeaux, provoque les journalistes présents dans l’enceinte du tribunal.