Nordine Guendez (photo), le maire socialiste d’Ambarès est sous le feu des projecteurs depuis sa volonté de faire construire une mosquée sur la commune (voir notre article). Ce projet très polémique met en lumière les liens étroits que celui-ci entretient avec le Maroc et ses filières dans la région.

Pur produit du Parti socialiste local, Nordine Guendez a longtemps travaillé pour la commune de Cenon et son maire, Alain David. En effet, celui-ci y a été directeur de service, puis chargé de mission en charge de la vie associative. Lors des dernières élections législatives, Nordine Guendez était même le suppléant d’Alain David, réélu à l’âge de 75 ans !

L’élu occupe également une place sensible, celui de président de l’Office public de l’habitat (OPH), le bailleur social Aquitanis.

Mais surtout, l’homme est un proche des réseaux marocains de la région, et notamment du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger dont le but est de « veiller à la défense des intérêts des Marocains ». Dans ce cadre, celui-ci organisait des voyages au Maroc en compagnie de Leïla Merjoui (ancienne première adjointe et condamnée à la de prison ferme) et de Christelle Dubourdieu (pratiquant un islam rigoriste, fondateur de l’association « Elles ô pluriel » et coordinatrice du développement associatif de la mairie de … Cenon (photo).

Il y a quelques années, l’homme était également une des chevilles ouvrières du partenariat entre la ville de Meknès et Cenon. Lors la cérémonie officielle, les responsables de la branche locale des frères musulmans étaient également de la partie (Charaffedim Mouslim, Tareq Oubrou…). La plupart d’origine marocaine, ils ont une excellente relation avec la mairie socialiste et Nordine Guendez. C’est d’ailleurs l’imam de Cenon, Mahmoud Doua (voir notre article) qui est en discussion depuis plusieurs mois avec Nordine Guendez pour établir une mosquée sur la commune d’Ambarès.

Le maire d’Ambarès ne s’intéresse pas seulement à l’islam issu du Maroc. Ce dernier n’hésite pas à aller « draguer » les courants les plus sulfureux de cette religion. En 2022, lors de la campagne des élections législatives, il n’hésitait pas à s’afficher (photo avec son compère Alain David), avec les islamistes du Millî Görüs, qui sont par ailleurs dans le viseur des services de renseignements.

Afin d’éteindre la polémique, la mairie programme « une conférence sur la laïcité et la pratique religieuse » le 19 octobre prochain, à 10 heures au Pôle culturel Évasion. Il n’est pas évident que le profil de l’association menant le projet de culte rassure les habitants. Le 08 juin 2024, l’homme chargé de promouvoir les dons auprès des musulmans locaux était le « cheikh Abou Omar » (Ahmed Benrezoug), un marocain depuis plusieurs années sous la surveillance du Renseignement intérieur.