Après l’annonce de l’ouverture d’une « bagagerie » pour 150 SDF rue Ausone, puis la création d’un centre pour toxicomane, d’une surface de 500 m2, situé rue Saint-James, la volonté de la mairie de Bordeaux d’ouvrir une résidence (photo) pour jeunes errants et leurs chiens rue Billaudel, risque de faire exploser définitivement la colère des riverains de ces établissements.

Le mode opératoire des services municipaux semble être le même : mettre les riverains devant le fait accompli sans tenir compte de leur avis. Ce nouveau projet suscite l’ire des bordelais. La réunion qui s’est tenue le 23 juin a permis aux habitants du quartier de dire vertement aux élus leurs sentiments.

Alain, qui a assisté à la “concertation”, résume le malaise général : « le maire adjoint Alain Moga ne sera pas importuné par cette création, il habite à Latresne ! ». « C’est toujours les mêmes quartiers qui sont touchés par ce type d’établissement. Pourquoi Alain Juppé n’installe pas cette résidence à Caudéran (banlieue huppée de Bordeaux) ».

Le maire de Bordeaux, a balayé hier d’un revers de main les angoisses des habitants : « Ces projets font l’objet de rejet et de beaucoup d’a priori, mais lorsqu’ils ouvrent, on voit bien que tout fonctionne et les réticences s’apaisent. Les gens voient bien qu’il n’y a pas de problème ».

La position d’Alain Juppé est cependant très mal vécue. Pour Aude, (dont le domicile rue Montfaucon est proche du lieu prévu), l’incompréhension règne : « le maire de Bordeaux nous méprise. On nous parle de concertation en permanence, mais on ne nous écoute jamais. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’aura pas ma voix aux prochaines élections municipales ».