Le mardi 30 octobre 1979, à 8h30, le corps de Robert Boulin, ministre du Travail dans le gouvernement Barre, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, est retrouvé dans un étang de la forêt de Rambouillet, noyé dans 50 centimètres d’eau. La version officielle va soutenir que le ministre s’est suicidé. Trente ans plus tard, le mardi 27 Octobre 2009, à 7h15, France Inter diffuse un reportage de Benoît Collombat qui avance que le ministre a bel et bien été assassiné. Pour ses proches, il pourrait avoir été victime de rivalités au sein de la famille gaulliste à l’approche de l’élection présidentielle de 1981.
En février dernier, le témoignage d’un gendarme contredisait déjà la thèse officielle du suicide. « Je suis catégorique. Robert Boulin n’est pas mort noyé. Ce n’est pas possible. Il était quasiment à quatre pattes. La tête hors de l’eau », affirmait dans 20 minutes, Francis Deswarte, le gendarme qui avait retrouvé le corps de Robert Boulin.
Ce matin, dans une interview diffusée par le journal Sud-Ouest, le conseiller général socialiste Daniel Jault confirme que la thèse du suicide a désormais du plomb dans l’aile. Pour celui qui a participé à la 2ème autopsie de Robert Boulin, l’hypothèse du meurtre ne fait pas de doute : « On a tous pensé que c’était une liquidation claire et nette ».
En novembre 2009, l’hebdomadaire Minute, en pointe dans cette affaire, demandait l’audition de l’ancien président Jacques Chirac. Devra t-on attendre son décès pour ouvrir enfin les archives d’un des plus grands scandales de la république ?
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