C’est l’AFP qui l’a annoncé ce soir : les journaux Minute et Rivarol se sont vu refuser leur acréditation au congrès du Front national. Jean-Marie Le Pen a justifié sa position par la volonté de ceux-ci “de nuire au parti“. “Il y a des hostilités qui sont légitimes“, a-t-il poursuivi, citant L’Humanité et Libération “mais quand il y a volonté de nuire, comme l’ont démontré Minute et Rivarol au cours de leurs derniers numéros… Leur hostilité n’est pas légitime“.
Contacté par Infos-Bordeaux, Bruno Larebière (photo), rédacteur en chef de l’hebdomadaire Minute, “déplore cette punition“. “Le Front national semble nous dénier le droit de faire notre travail. La ligne du journal a toujours été l’union des droites. Quand nous faisons des révélations sur un autre parti, il s’en réjouit, mais nous dénie le droit d’en faire sur lui“. En cause les révélations de Minute sur le fonctionnement du Front national avec la publication d’un projet d’organigramme du futur FN dirigé par Marine Le Pen. Au téléphone, le bordelais Bruno Larebière nous confie que la véritable cause de cette mise à l’écart est sa révélation sur “Cotelec”. “L’association de financement du Front national continuera a être dirigée par Jean-Marie Le Pen après le congrès“.
Depuis le début de la campagne interne, les relations se sont tendues entre les journaux de la “presse amie” et les dirigeants du Front national. Accusés d’être favorables à Bruno Gollnisch, ils n’ont pas fait mystère de leur hostilité à la candidature de Marine Le Pen. Cependant le rédacteur en chef de Minute souligne : “c’est la première fois, tous partis politiques confondus, que l’on nous refuse une accréditation“.?
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