La gauche est formidable. Voilà au moins cinquante ans qu’elle fait l’apologie du désordre et de la violation de la loi. L’occupation des usines ; les piquets de grèves à l’entrée des Facultés ; les barricades ; le joli mois de mai 1968 ; les pavés contre les CRS/SS. Elle adore. Elle raffole. Elle en redemande. Célébrer en mairie un « mariage » homosexuel alors que la loi ne l’autorise pas encore ? Noël Mamère s’en moque. La violation de l’interdiction est citoyenne. Aider des immigrés clandestins en dépit d’une loi qui punit ce comportement ? Aucune importance. Il s’agit d’une transgression humaniste. Empêcher l’expulsion d’un clandestin qui a fait l’objet d’un arrêt de reconduite à la frontière validé par un juge administratif ? Ce n’est pas seulement un droit, c’est un devoir. Mais attention, la rue appartient uniquement à la gauche. De même qu’elle a le monopole du cœur, elle a également l’exclusivité du droit au désordre. Les participants à « la manif pour tous » l’avaient oublié. Ils ont osé renverser trois barrières métalliques, déborder du périmètre qui leur était imposé et refuser d’obtempérer aux ordres des CRS/PS. Les fascistes ! Les factieux ! Les extrémistes ! Mais pour qui se prennent-ils ? Les matraques et les gaz des sbires du ministre de l’intérieur étaient là pour leur rappeler que leur liberté s’arrête là où commence l’exigence morale de la gauche. Une gauche qui est assurément la plus lâche du monde.
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Le ministre de l’intérieur ne doit pas connaître ce proverbe, étant sans doute davantage porté sur Cervantès que sur Corneille. Pourtant, lui et ses troupes casquées et bottées illustrent à merveille le proverbe cornélien. Faibles avec les forts, forts avec les faibles. Ils se font dessus dès qu’il s’agit d’aller tirer les oreilles des caïds des cités. Pas de provocation. Pas de bavures. Pas de violence inutile. Excusez-nous d’avoir perturber vos petits trafics ! Monsieur le Ministre de l’intérieur fait savoir qu’il va recevoir la famille du fils multirécidiviste qui s’est tué au volant de sa voiture volée. Vous aurez tout ce que vous voulez ! Mais de grâce, ne brûlez pas tout et n’alignez pas mes CRS dans votre viseur.
Face à des poussettes, à des mères de famille et des enfants, le ministre de l’intérieur et ses troupes peuvent enfin bomber le torse. Au premier qui bouge, coup de trique et gazage assurés ! Force doit rester à la loi ! Les molosses en uniforme qui détallent des cités comme des lapins montrent à nouveau les crocs. Le locataire de la place Beauvau et ses gros bras ne sont rien d’autres que des petites valseuses.
Tribune Libre de Thierry Breton pour Infos-Bordeaux
Bravo, excellente analyse !
Et la prochaine fois ce serait quoi? coup de mitraillette, monsieur VALS ? « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », en effet
Si Manuel Vals pouvait lire ce texte !
Parfaitement bien résumé !
Bravo !
Bravo très bon article !
Pingback: [Tribune Libre] Les petites valseuses de la place Beauvau face à La Manif pour tous – Par Thierry Breton
Les Socialistes sont coutumiers du fait ; souvenez vous sous les années Miterrand, le Gouvernement avait fait disperser au canon à eau des infirmières qui faisaient un “sitting” pour manifester de leurs conditions de travail et du peu de reconnaissance de celui ci par l’Etat !
“couilles molles” !…..
Hollande comme Edouard II périra par la où il a péché…
Il y avait même des militants du GUD en poussette et des identitaires déguisés en femme!? Trop fort la racaille neo-fasciste…
B R A V O Monsieur Thierry Breton.
Vous avez très bien résumé notre pensée.