Le gouvernement chinois est en colère et menace les vins français de représailles. En cause, la décision de la Commission européenne d’instaurer des taxes provisoires sur le solaire chinois. «Le gouvernement chinois a lancé une procédure antidumping et anti-subventions visant les vins de l’Union européenne», a indiqué le ministère chinois du Commerce.
Depuis cette annonce, la crainte se répand dans la filière viticole bordelaise. En effet, la Chine est devenue en l’espace de quelques années un acteur majeur dans les exportations de vin. Selon le dernier classement du CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) qui prend en compte l’année 2012, la Chine est désormais le premier pays importateur de bordeaux en volume et le deuxième en valeur !
Cependant à long terme, les effets de manche du gouvernement chinois devraient d’estomper. Les relations entre Bordelais et Chinois sont au beau fixe. Non seulement ces derniers importent de plus en plus de vin, mais ils s’intéressent désormais au patrimoine viticole local. On compte désormais une cinquantaine de propriétés bordelaises qui sont passées aux mains de Chinois. Dernière en date, Le Bon Pasteur à Pomerol, qui appartenait au célèbre œnologue Michel Rolland, vient d’être acquise par le groupe d’investissement hongkongais, Goldin Financial Holdings.
Ce phénomène est pourtant traditionnel à Bordeaux. De tout temps les acheteurs anglais, néerlandais, belges ou allemands, amoureux de nos produits, sont allés au bout de leur passion en investissant directement à Bordeaux. La problématique est cependant sur la table. Disposant de moyens quasi-illimités, ces derniers cèdent-ils à un phénomène de mode, ou veulent-ils réellement s’implanter au risque de déposséder Bordeaux d’une part de son identité ?
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