Le succès d’Eric Zemmour ne faiblit pas. Tandis que quelques dizaines de contre-manifestants (dont l’ancien candidat à la présidentielle, Philippe Poutou) vociféraient pour l’empêcher de parler – au nom de la liberté d’expression – près de 1.000 personnes faisaient la queue devant l’athénée municipal pour l’écouter.

La moitié d’entre elles n’a pas pu rentrer, faute de places suffisantes. Très embêté, l’auteur du Suicide Français, vendu à ce jour à 500.000 exemplaires, leur a délivré un message de remerciement avant d’entrer dans la salle.

Le festival de bons mots, de références historiques et de citations politiques a pu commencer. Les oreilles, désormais mal entendantes des vieux soixante-huitards, ont dû néanmoins siffler.

Aussi à l’aise face à une salle bondée que devant une feuille blanche, le célèbre chroniqueur a exposé, pendant plus d’une heure, les causes précises du déclin français. Déconstruction de la société, montée de l’islam, pression démographique de l’Afrique, perte de la souveraineté, tous ses thèmes de prédilections ont été abordés sans langue de bois.

Après le jeu des questions de la salle, la séance de dédicaces a duré environ une heure. Les politiques de la vie bordelaise brillaient par leur absence. Dommage pour eux. Ils auraient beaucoup appris.