Nous le révélions dans un article publié le jeudi 10 septembre. Le nouveau maire de Bordeaux, Pierre Hurmic annonçait la suppression de l’arbre de Noël de la Place pey-Berland : « Nous ne mettrons pas d’arbres morts sur les places de la ville », précisant « fin 2020, nous adopterons la charte des droits de l’arbre » !
Cette annonce avait créé il y a quelques semaines une forte polémique, entachant durablement le début de mandat de conseiller municipal d’opposition.
Dans un communiqué de presse, Laurent Darthou, maire de Malemort en Corrèze, annonce le rachat pour sa propre commune de l’arbre destiné, à l’origine, à embellir la Place Pey Berland de Bordeaux.
“Ces sapins de noël, ils sont là pour la féerie, ils sont là pour nos enfants. Ils ont été plantés pour être coupés et pour un jour trôner devant un hôtel de ville, et ce ne sera pas l’hôtel de ville de Bordeaux, ce sera l’hôtel de ville de Malemort“.
“Au-delà de la tradition de Noël importante à défendre en cette période de crise sanitaire, c’est toute une filière sur notre territoire qui est concernée, peste-t-il. Ces sapins de Haute-Corrèze sont justement plantés pour être coupés un jour (…). C’est une forêt gérée par des professionnels.”
Puisque #Bordeaux refuse son sapin, alors il restera en #Corrèze, à #Malemort ! Oui, j’ai décidé d’acquérir le sapin de #Noël, refusé par Bordeaux, pour le dresser au cœur de Malemort. C’est un acte engagé que j’assume pleinement.
La fierté de nos #traditions!
— Laurent DARTHOU (@laurentdarthou) November 12, 2020
Le gérant en question, Philippe Maus, dont la plantation corrézienne de 300 hectares fournit chaque année plus de 10.000 grands sapins aux municipalités françaises, avait d’ailleurs bien tenté de défendre son travail “100% écolo, ni engrais, ni pesticide” auprès de la mairie de Bordeaux. En vain.
Par ailleurs, Pierre Hurmic, qui avait reçu deux courriers insultants et menaçants au mois de septembre dernier, a décidé de porter plainte. C’est son directeur de cabinet qui s’est rendu mercredi au commissariat central pour saisir la police. Les investigations ont été confiées aux enquêteurs de la Délégation judiciaire de la Sûreté départementale.
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