Les élections départementales auront lieu les 22 et 29 mars 2015 et renouvelleront l’intégralité des conseils généraux. La réforme des collectivités territoriales a modifié substantiellement le découpage des cantons. L’objectif était de fusionner les cantons pour que chacun d’entre eux obéisse à une égalité démographique d’environ 40 000 habitants. En Gironde, il n’y aura plus désormais que 33 circonscriptions au lieu de 63 actuellement (carte ci-dessous).
Si l’état des forces en présence est très favorable à la gauche (elle détient 50 cantons), les pertes risquent d’être importantes. Philippe Madrelle a enfin pris sa retraite, et sans leadership naturel, les socialistes vont être contraints de passer des alliances avec les Verts et le Parti radical. En l’absence d’accord, la gauche sera en mauvaise posture, sachant qu’il faut désormais obtenir 12,5 % des inscrits pour valider son ticket pour le deuxième tour, dans une élection où l’abstention pourrait faire des ravages.
Dans le dernier numéro du Populaire (le magasine des socialistes de Gironde), le nouveau secrétaire fédéral Matthieu Rouveyre (qui remplace Ludovic Freygefond condamné pour « prise illégale d’intérêt ») juge la situation difficile : « chaque voix va compter ».
L’agence Seppa, très proche du Conseil général et de la gauche (la responsable du MJS, Camille Hollebecque, fait partie de l’équipe) a réalisé (*) une étude « afin d’aboutir à une stratégie de campagne cohérente ». Elle cible en priorité les cantons ruraux « où le vote contestataire s’exprime par une montée nationaliste » et appelle à un effort particulier dans les zones d’influence du Front national ainsi que dans le fief d’Yves d’Amécourt, le leader local de la droite. Quatre successeurs potentiels de Philippe Madrelle y sont évoqués : Jean-Luc Gleyze, Christine Bost, Jean-Marie Darmian et Isabelle Dexpert.
La droite menée par le maire de Sauveterre-de-Guyenne espère enfin détrôner le Parti socialiste et part plutôt confiante. Alliée au Modem et à l’UDI, l’UMP locale mise sur un contexte national favorable et sur une dispersion des listes de gauche pour ravir le département. Sous la forte influence d’Alain Juppé, celle-ci refusera tout accord avec le Front national (en 2010, Yves d’Amécourt avait appelé à voter PS plutôt que FN).
Le Front national n’a pas encore officialisé ses candidats, mais espère faire son entrée dans un des rares hémicycles où il est absent. Un nombre conséquent de candidats devraient logiquement se qualifier pour le second tour, risquant de précipiter le Parti socialiste vers la porte de sortie. Ses plus forts scores seront sans conteste dans un certain nombre de zones rurales, mais également dans les cantons urbains de la rive-droite, à forte proportion d’immigrés. Selon un sondage Odoxa pour la presse régionale, France Inter et L’Express, 28 % des Français comptent voter pour un candidat FN (contre 25% pour l’UMP et 17% pour les socialistes et leurs alliés).
(*) Addendum 16/12/2014 à 20h29 : L’agende Seppa nous précise : “L’étude que vous citez est en fait un exposé d’une étudiante de Master Communication Publique et Politique de Science Po Bordeaux. Cette étudiante n’a aucun lien avec agence, elle n’est ni salariée, ni stagiaire … L’exposé traitait du cas de la communication électorale des départementales en Gironde et n’est aucunement une stratégie portée par l’agence SEPPA. La référence à l’agence tient au fait que ledit cours est animé par des consultants de l’agence SEPPA“
Je souhaite que le PS perde rien que pour voir tous ces rentiers, qui vivent sur la bête, pointer à l’ANPE !
Gageons que de nombreux candidats du Front National seront pour ces rentiers de la politique, le petit “poil à gratter” qui risque de leur donner une grosse crise d’urticaire !!!
Pourquoi est-ce que personne n’est officiellement investi par le front national en gironde ?, alors qu’en France 40% des candidats sont investi par le fn en moyenne ?.
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Nous allons assister à la fin d’un règne durant lequel les élus du p.s. ont usé et abusé du pouvoir jusqu’à la lie au mépris des populations saignées sans vergogne en plaçant ici et là famille et proches. Quel bilan ??? à part du vent !!!VIVEMENT les prochaines éléctions et surtout 2017.